Les infos me dépassent, certaines me donnent la nausée, d'autre me fatiguent. J'ai ce désir de m'accorder un temps de repos. Ne plus entendre d'horreur, ne plus les lire, ne plus les voir... Tenter d'oublier l'ampleur de la bêtise et de la cruauté des Hommes. Chaque jour il y a un nouveau fait divers, une nouvelle Une aux journaux mais chaque jour l'actualité nous embarque encore plus bas dans le tunnel de l'atrocité humaine. J'ai le sentiment que nous vivons dans un climat de peur, pour nous nos proches nos enfants et leur avenir ; un climat de désespoir aussi. On ne rêve plus à ce que les choses redeviennent biens non on se contente de les rêver mieux. L'optimisme est peu à peu balayé par la résignation, alors oui fermer les yeux n'est pas une solution mais pourtant c'est ce dont j'ai besoin. Fermer les yeux, ne plus écouter, et me recentrer sur les belles choses. Le sourire de mes enfants, le regard de mon chéri,
Je vois des gens qui crient au scandale sur les réseaux sociaux, la faute à un gouvernement qui ne leur convient pas... mais combien se lève en vrai ? Combien maintiennent leur combat pour leur idéaux une fois éloigné de leur écran ? Combien d'entre eux seraient prêts à crier haut et fort leur convictions ? Moi je pense que les uns ou les autres finalement se valent ... la politique reste la politique... et je ne crois pas au miracle de l'homme qui changera tout en quelques mois. Même quand la chute est rapide il faut bien souvent plus de temps pour se relever...
Je me prend parfois à rêver d'un Coluche qui mettrait vraiment les pieds dans le plat, mais je n'y crois plus.
La société d'aujourd'hui est une société de planqués, de mécontents qui ne savent parler que bien cachés derrière leur écran mais qui au delà des mots glissés sur le clavier, chaque jour, ré-freinent la haine la rage la colère qui soit disant grondent eux pour donner aux autres le sentiment d'être lisse, d'être le parfait petit mouton. D'autres encore grondent et râlent, menacent même parfois de tout envoyer valser, de monter au créneau. Mais combien le font ? En 68 les jeunes étaient bien plus courageux, bien plus vaillants et peut être même aussi plus sincère dans leur conviction. Aujourd'hui nous en sommes incapables, standardisés par la société on n'ose que crier tout bas, tapis dans notre cachette virtuelle. On refuse le gouvernement (pourtant élu...) on refuse tout et son contraire... par peur du changement peut être ? Pour ma part je pense qu'il faut choisir ses combats. La politique peut en être un mais il faut se battre vraiment , d'autres , comme moi, préféreront un combat de droits, parce que nous sommes le pays des droits de l'Homme et que malgré cela on a encore du travail si l'on souhaite un jour pouvoir montrer l'exemple, un combat pour la démocratie la vraie... Avoir le droit de parler mais aussi le droit de se mobiliser pour son pays, donner la voie en donnant sa voix. Revenir à un monde où on ne laisse pas les personnes âgées se débrouiller pour traverser ou faire leurs courses où on les aide sans chercher à les spolier. Aider et Aimer parce que même si nous ne pouvons changer le monde on peut améliorer sa vie.