• Athénaïs redescendit alors, le plus discrètement possible et sortit. Elle avait grand besoin de respirer l'air frais de la nuit. Elle se découvrait des réactions encore inconnues... elle était jalouse comme jamais elle ne l'eut été de sa vie. Ismaël lui avait touché le cœur et elle était bien décidée à ne pas le laisser lui briser. La belle princesse avait pour habitude de se rendre au cœur de la forêt, elle savait qu'une femme avait pour réputation d'être une sorcière mais jamais elle n'avait eu ni le besoin ni l'envie d'aller vérifier. Mais ce soir ce fut différent qu'importe l'heure tardive, elle se mit en route pour la cabane de la vieille femme. Après une longue marche, Athénaïs arriva enfin. La demeure de cette femme était entourés d'arbres, mais un seul attira l'attention de la princesse, un magnifique sapin, robuste et bien vert, étrange elle ne l'avait jamais remarqué auparavant. Elle fit retentir la cloche accrochée à la porte qui s'ouvrit immédiatement, laissant place à une petite femme voûtée, aux traits doux , aux cheveux blanc et aux yeux tristes. La jeune princesse crut s'être trompée, mais la femme lui dit « je sais pourquoi tu es là ! Tu veux savoir si la magie noire peut t'aider »
    Athénaïs surprise et gênée bredouilla en guise de réponse un petit « oui ».
    La femme invita la jeune princesse à entrer lui assurant qu'elle ne risquait rien. La belle s'assit à la table et attendit que la femme la rejoigne. En s'asseyant, la sorcière lui dit « Je m'appelle Musidora, je suis une femme qui a le don d'aider les gens qui en ont besoin mais point de bave de crapaud dans ma cabane rassure-toi. Alors dis-moi que veux-tu savoir ? »
    Athénaïs répondit avec aplomb, je veux savoir qui est la femme que j'ai vu sur les tableaux de l'homme que j'aime. Musidora lui sourit en approuvant de la tête en lui murmurant « sa bien aimée »... Athénaïs ouvrit de grand yeux et acquiesça. La vieille se contenta de lui dire il ne s'agit que de son ex-fiancée ma douce, tu n'as rien à craindre d'elle » « Où est-il ? » s'empressa la princesse qui, en guise de réponse, n'eut qu'un « il arrive il arrive  sois patiente » Alors après avoir remercier Musidora, elle repartit en courant chez Ismaël désirant attendre son retour.

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    Mme de Maussac s'accrochait au bras de la princesse... Elle tremblait tant et si bien qu'Athénaïs fut contrainte de l'accompagner à l'intérieur. La jeune femme ne comprenait pas bien ce qui avait pu se passer... Elle avait peur mais son besoin de comprendre et son envie de retrouver son ami surpassait tout ce qu'elle pouvait ressentir.

    Elle supplia sa gouvernante de rester avec elle chez Ismaël cette nuit, au cas où il réapparaîtrait. Ainsi, elles visitèrent la maison et trouvèrent une chambre d'ami où s'installer.

    Le soir venu, elles soupèrent rapidement et montèrent se coucher. Mme de Maussac, épuisée par la journée, s’endormit rapidement mais Athénaïs n'arrivait pas à trouver le sommeil...

    La princesse sortit du lit, attrapa une chandelle et décida d'explorer la maison, en quête d'éventuels indices sur la disparition mystérieuse de son bien-aimé. Elle inspecta chaque pièce mais ne trouva rien de suspect... Elle allait se recoucher lorsqu'elle aperçut, au plafond, la trappe menant au grenier. Elle tira de toutes ses forces et réussi à l'ouvrir. Prudemment, elle grimpa à l'échelle et se retrouva dans les combles, vaste pièce poussiéreuse.

    Il y avait là un entassement d'objets divers et variés : un chevreuil empaillé, une vieille armure rouillée, une hache émoussée, une cloche en fonte, un piano désaccordé...

    « C'est fou tout ce qu'on peut amasser » songea la princesse.

    Au fond du grenier, des objets couverts d'un drap attirèrent son attention. Délicatement, elle ôta le tissu et découvrit une série de tableau représentant une jolie jeune femme, posant devant un paysage de montagne et de forêt. Elle retourna les tableaux et pu y lire « ma bien aimé ». Quelle horreur ! Ces tableaux étaient signé par Ismaël ! Le jeune homme avait donc une autre femme dans sa vie ! ! !


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    Il baisa la main de la jolie princesse, salua Mme de Maussac, et les invita à entrer dans son humble demeure. La princesse scrutait tout autour d'elle, les murs étaient tous peints de belles scènes , sur un des pans, un kiosque à musique où des enfants jouent, elle se prend à se laisser transporter par les œuvres de son soupirant. D'un coup, elle est sortie de ses pensées par un joli petit chat qui s'amuse avec le bas de sa robe : « oh que tu es mignon toi ! Quel-est ton nom ? » lui demande-t-elle, le peintre lui répond tout en la rejoignant « il s'appelle Patapon » Athénaïs et Ismaël se regardèrent, s'approchèrent l'un de l'autre, puis le jeune peintre la saisit par les mains la fît s'installer sur une des chaises, il se mit à genoux, et lui offrit un écrin. La princesse surprise s'exclama « un cadeau ? Pour moi ? Mais en quel honneur ? » il lui répondit « pour vous remercier d'exister »

    Elle l'ouvrit avec soin et découvrit un collier magnifique, le pendentif était un cœur d'ambre et le trouvait sublime. Ismaël lui mit au cou et lui dit « pour que chaque jour vous pensiez à mon cœur qui brûle d'amour pour vous ». Athénaïs se leve approcha ses lèvres de celles de son peintre. Et fut arrêtée par un bruit effroyable qui venait de l'extérieur. Le peintre obligea les deux dames à rester à l'intérieur et il sortit. Quelques minutes plus tard ne le voyant toujours pas revenir, la princesse, sortit à son tour malgré les plaintes de Mme de Maussac. La gouvernante prit son courage à deux mains et suivit la belle . Dehors le calme, le silence. Les deux femmes se mirent à chercher Ismël, mais il fallait se rendre à l'évidence, il avait disparu.


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  • Elle fut assez surprise, en voyant la signature en bas de la missive. Pourquoi Ismaël pouvait-il bien lui écrire ? Avait-il oublié un pinceau ?

    Non non, rien de cela, il la conviait, avec son chaperon, Mme de Maussac, à venir prendre le thé, le lendemain, chez lui.

    Athénaïs alla annoncer la nouvelle à sa gouvernante... Cette dernière ne fut pas surprise, elle avait bien vu comment le peindre regardait la jeune femme, avec cette petite étincelle dans les yeux...

    Le lendemain, Athénaïs mis une robe de lin confortable et un chapeau de paille. Elle avait envie de profiter du soleil et d'aller à pied au rendez-vous. Elle mis Ginette et un pot de confiture de framboise dans un panier et appela sa gouvernante, qui, toujours aussi effrayée par les souris, marchait en arrière.

    « Allez ! Nous allons être en retard ! »

    Les deux femmes suivaient le sentier, passant sous de grands arbres chargés de fruits et longeant des champs fleuris. Athénaïs en profita pour ramasser quelques cerises à déguster avec le peintre.

    Au village, un mariage était célébré. La mariée, radieuse, dans sa belle robe blanche, était suivie d'enfants avec des jolies fleurs dans les cheveux. Tout le monde avait l'air heureux. Devant cette jolie scène qui respirait le bonheur, la princesse resta rêveuse...

    « Allons Mademoiselle, ne restez pas plantée là, c'est vous qui allez nous mettre en retard ! » gronda la gouvernante.

    Quelques rues plus loin, elles étaient arrivées à bon port. Dans la cours, devant la maison, assis sur un banc en pierre, sous un saule, se tenait Ismaël, plongé dans un livre. En les entendant, il leva, la tête, souriant et vint vers elle pour les accueillir.


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    Quelques jours plus tard, Ismaël revint au château pour faire le portrait de la belle Athénaïs. Il fut reçu avec beaucoup d'égard par Mme de Maussac, qui l'amena auprès de la princesse. Il entra dans ses appartements timidement, il la découvrit assise dans ses pensées, il la contempla , elle portait une robe de velours grenat, de jolis souliers assortis, elle avait mis ses plus beaux bijoux, dont la bague de sa défunte mère ornée d'un rubis étincelant, un collier d'or , une broche représentant une fleur de lys. Elle était magnifique, il en était ému. Il se racla la gorge, elle sortit de ses pensées et l'accueillit avec beaucoup de douceur et de gentillesse. Il lui baisa la main et il installa son nécessaire. Elle prit la pose et il se mit au travail. Quelques heures après il eu terminé son œuvre et pris congés le cœur lourd. Il aurait tellement aimé que ces instants partagés avec la belle princesse durent plus longtemps. Sur la route du retour, il eut une idée. Il rentra alors le plus vite possible, écrivit un doux message à la belle princesse, choisit une poule de son poulailler et se rendit chez le messager du village.

    Ismaël lui proposa la poule en échange d'un service. Le messager accepta bien vite et promit au beau peintre que son message serait entre les mains de sa douce avant la nuit.

    Le soir était frais mais Athénaïs se promenait dans les jardins du château humant les fleurs, regardant les oiseaux, lorsqu'elle fut dérangée par un messager qui disait apporter un message pour la plus jolie des fleurs du château. Elle prit le billet, lui remit quelques pièces et alla s’asseoir sur un banc près des arbres pour lire le message dont elle ignorait encore l'expéditeur


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